Je profite de cette journée de forte chaleur pour proposer un retour d’expérience de (tentative de) gestion de la température dans une maison en bois.

Le contexte : maison autoconstruite achevée en 2019 en panneaux de bois lamellé-collé de 10 cm d’épaisseur, sur dalle bois sur pieux, isolée par l’extérieur par 20 cm de fibre de bois rigide, sous bardage claire-voie, menuiseries triple vitrage, bonne étanchéité à l’air, orientée sud-est, face à une forêt, dans le sud francilien. La température intérieure présentée ici est celle du rez-de-chaussée, où nous vivons à deux, l’étage est loué.

Bien que la température extérieure ne soit pas montée à beaucoup plus de 30°C, nous luttons pour rester sous les 25°C à l’intérieur, malgré la fermeture des fenêtres , les brise-soleil orientables (BSO), le by-pass de la VMC double-flux et la (légère) surventilation nocturne. La surventilation nocturne n’est pas suffisamment exploitée car nous ne souhaitons pas laisser les fenêtres grandes ouvertes toute la nuit pour cause de félins domestiques consignés (elles sont néanmoins ouvertes en mode oscillo-battant).

Début juin, nous arrivions facilement à maintenir la maison à environ 21°C toute la journée en fermant les BSO et en ouvrant les fenêtres en grand le matin et le soir, mais après plusieurs semaines de forte chaleur, ce n’est plus le cas. La température monte à 25/26°C pendant la journée (il y a toujours au moins une personne présente qui télétravaille et qui cuisine),  elle redescend à 24°C la nuit, mais la température moyenne augmente inexorablement…

Nous sommes d’accord que de telles températures demeurent très vivables, tant que la vague de chaleur ne dure que quelques semaines… Mais lorsqu’elles dureront plusieurs mois, avec des températures nocturnes supérieures à 20°C (on parle de « nuits tropicales« ), nos petits gestes adaptatifs ne suffiront plus…

Conclusion ? Comme nous ne pourrons pas tous vivre dans un habitat troglodytique, il n’y a plus qu’à limiter au maximum le réchauffement changement climatique.

 Janin F. (2024) – Le confort d’été dans l’habitat. Principes fondamentaux, études de cas et solutions écologiques, Éditions Terre Vivante, 224 p.