Isolation acoustique #2

Dans un bâtiment, les sources de bruits sont multiples :

bruits aériens extérieurs : trafic routier/ferroviaire/aérien, chantiers…

bruits aériens intérieurs : voix, musique, télévision…

bruits solidiens (d’impact) : bruits de pas, chutes d’objets…

– bruits d’équipement : ascenseur, VMC…

L’objectif de l’isolation acoustique est de réduire la transmission du son depuis sa source jusqu’aux lieux que l’on cherche à protéger. Il existe trois chemins : la transmission directe à travers une paroi séparative, les transmissions latérales et les transmissions parasites notamment liées au passage des réseaux (image 1).

L’isolation acoustique est caractérisée par deux mesures :

– l’isolement acoustique standardisé pondéré DnT,w est mesuré in situ (en dB) et prend en compte tous les types de transmission. C’est la mesure qui figure dans la réglementation. Il est suivi de deux indices entre parenthèse (C ; Ctr) qui correspondent respectivement au bruit rose et au bruit routier ;

– l’affaiblissement acoustique pondéré RW est mesuré en laboratoire (en dB) et prend en compte uniquement la transmission directe. C’est la mesure qui figure dans les fiches techniques des matériaux. Il est pondéré par deux indices qui correspondent au bruit rose (RA) et au bruit routier (RA,tr).

Pour être efficace, il faut isoler à la source du bruit et toutes les surfaces de la pièce. L’isolement acoustique ne dépend pas que de l’épaisseur de la paroi, mais aussi de la profondeur de la pièce : dans une petite pièce, on entend plus facilement ce qu’il se passe dans une pièce voisine. L’affaiblissement acoustique total de la pièce est proportionnel à l’affaiblissement et à la surface de chacun de ses éléments. Chaque élément, même petit (porte, vitrage), a donc un impact sur la performance de l’isolation acoustique. En revanche, l’absorption n’a pas d’influence sur l’isolation d’une cloison (image 2).

🎨 Les illustrations ont été modifiées d’après mes cours d’acoustique du Master Écoconstruction de Cergy.