Le propriétaire de cette maison ancienne se serait bien passé de ce mystérieux champignon qui a trouvé un chemin à travers son placo. Grosse panique : est-ce que c’est la mérule ? Est-ce qu’il va falloir noyer la maison dans un bain de fongicide ? Est-ce qu’il va falloir remplacer tous les bois ?

Rassurez-vous tout de suite, une analyse mycologique a révélé qu’il ne s’agit pas de la mérule mais d’une espèce du genre Coprinellus, bien moins redoutable. Cette espèce se développe sur la maçonnerie, le bois (principalement les espèces feuillues riches en tanin) et les revêtements type placo ou papier peint en présence d’une humidité importante. Il peut être associé à d’autres champignons. Si le rapport du mycologue le qualifie de « sans grande conséquence pour le bâti », on part quand même sur quelques petits travaux de rénovation, vu l’état du placo…

Aucun traitement fongicide n’est recommandé pour se débarrasser de ce malheureux Coprinellus, qui ne survit généralement pas à l’assèchement du milieu. Il « suffit » donc de retirer le revêtement intérieur pour faciliter le séchage du mur, d’enlever l’enduit ciment extérieur (et de le remplacer par un enduit à la chaux) afin de permettre l’évacuation de l’humidité vers l’extérieur, et de mettre en place une ventilation.

En cas de doute, faites réaliser une analyse mycologique par un mycologue, c’est le seul moyen d’identifier de manière fiable l’espèce du champignon et ainsi de prendre les mesures adaptées.