Humidité #2 : les remontées capillaires

L’expression « remontées capillaires » désigne le transfert d’eau liquide du sol vers les murs. Plus le matériau est poreux, plus le phénomène est accentué. L’orientation du mur et l’ensoleillement qu’il reçoit ont également une influence sur les remontées (un mur nord a donc plus de chance d’être concerné). Dans le bâti traditionnel, cet excès d’humidité est évacué aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur grâce à l’utilisation de matériaux perméables, favorisant l’évaporation. L’utilisation de matériaux étanches (enduit ciment, dalle béton et membrane étanche) bloque la circulation de l’eau et de la vapeur d’eau qui, ne pouvant s’évacuer ni dedans ni dehors, remonte dans le mur par capillarité et ressort « là où elle peut », c’est-à-dire par les murs intérieurs, détériorant au passage l’isolant s’il existe et le parement.

Pour supprimer – ou en tout cas limiter fortement – les remontées capillaires, il faut restituer sa perspirance à la paroi (sa capacité à évacuer la vapeur d’eau cherchant à la traverser, ainsi que l’eau liquide pouvant l’atteindre ou se former en elle) : supprimer les enduits ciments, les trottoirs bétonnés, les sols étanches… La mise en place d’un hérisson ventilé sous le plancher bas permet d’évacuer l’eau contenue dans le sol sous la maison vers l’extérieur, comme dans cette maison normande de la fin du XVIIIe siècle. Il est également possible de poser des drains autour de la maison.

🎥 Réaliser un hérisson ventilé par la chaîne REBAtBio